jeudi 6 janvier 2011

Au sein de la plateforme de recherche Art/Design, "Structures génératives", les étudiants partent à la découverte de structures économiques, de leur fonctionnement global et singulier. Sensibles aux questions écologiques autant qu'à une pensée critique face à la crise, ils ont l'idée d'explorer les rouages du système IKEA, et plus concrètement les bennes du magasin...Recéleuses d'un réel indésirable : le déchet. Tous ces fragments orphelins de matières hétérogènes, objets déchus, cassés, abîmés, invalides, soigeusement inventoriés, sont livrés aux mains curieuses et inventives des étudiants.
les nombreuses expériences de déconstruction/reconstruction, souvent accidentelles, aboutissent à des propositions élaborées où se mélangent la poésie, l'ingéniosité et l'ironie. L'étincelle d'un regard autrement perturbateur et l'espoir d'un souffle frais. Une bréche s'est ouverte d'où jaillissent des territoires imaginaires...Une catapulte anachronique, un autel sacrificatoire en kit, des formes déstructurées en mélaminé, des verres brisés, des robots énigmatiques, des lampes à ombres suggestives, etc. Ainsi, transformé, réhabilité au milieu de ses congénères, étiqueté d'un statut à part, le déchet ikéen se trouve investi d'un nouveau rôle : celui de nous faire réagir, discuter, penser, rêver ou simplement rire. Dans le temple consacré du design, le long des rayons ordonnés, subrepticement se joue comme un air de désinvolture...
N Blanc

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